Ce raid, qui navigue sur les digues au milieu des salins et des étangs colonisés de flamants roses, traverse les bancs de sable avec son village de cabanes du bout du monde, les plages sauvages, parait à la portée de tous. C'est plat, c'est facile, comment disent certains. Je pondère la facilité par le fait que le soleil est harcelant, car pas un arbre ne pointe sur 68 km, et la chaleur, 25°C, s'invite volontiers à la fête pour sécher sur pied le bonhomme qui coure. Comme les montées, inexistantes n'offrent aucun repos, aucun répit, le combattant est contraint de courir en permanence, parfois sur un sol se dérobant sournoisement. La vision à l'infini, avec la perception lointaine des concurrents devant, sur des lignes droites ou courbes qui n'en finissent pas, vient déstabiliser le mental. Alors oui, c'est peut-être facile, mais cette parole n'a de valeur que dans la bouche de celles et ceux qui ont fait et terminé la balade !
Sur cette étape Camarguaise, je souhaitais me rassurer après une méforme persistante, peut-être suite au COVID mi septembre.
De belles images, des moments de plénitude, mais aussi de la souffrance et beaucoup de sueur. Tel un taureau, je suis arrivé dans l'arène de Salin de Giraud en 8h20'.
Et même pas un moustique !